On compte
aujourd’hui une dizaine de millions des sites Web. La langue française n'est encore utilisée que
dans environ 1,5% des sites. Mais elle se diffuse rapidement dans cet espace de connaissances
largement anglophone. La fête de l'Internet organisée en France et dans
d'autres pays francophones en 1998 a montré qu’une population était en train de
s’ap-proprier \es multiples usages de ce nouvel outil de communication et de
savoir.
Les moteurs de recherche ou les collections d'adresses
classées par thème forment les guides indispensables d'une recherche libre ou
par centre d'intérêt. Des services spéciaux offrent aujourd'hui des
possibilités de recherche par mots clés. Une fonction récente permet même de
traduire automatiquement en français (avec plus ou moins d'exactitude) les
pages en anglais visitées.
On peut consulter des sites regroupant des adresses
classées par thème, qui se sont multipliés, depuis deux ans, dans l'espace Web
francophone. On peut trouver aussi, sans peine, des sites consacrés aux
philatélistes ou aux passionnés de hockey sur gazon. Sorte de quintessence du
Web francophone, une liste de 150 sites est également disponible sur des sites
des journaux français. Par exemple du quotidien français «Libération».
Les sites d'actualités générales, dont le Web de
«Libération», constitue un exemple très réussi, permettent d'accéder, à tout
moment, aux nouvelles les plus fraîches. La presse française, avec quelque
retard sur son homologue anglo-saxonne, investit peu à peu le secteur et
présente d'ores et déjà d'utiles réalisations. Radio et télévision ne sont pas
en reste, qui proposent des journaux à écouter ou à regarder sans difficulté
depuis Moscou ou Bangkok. Le dernier flash de France-Info, les journaux
polyglottes de Radio France internationale, les informations régionales de
France 3, tout cela est désormais accessible en quelques clics de souris.
Les ressources plus spécifiquement culturelles sont
mises en valeur par un nombre impressionnant de sites de qualité. Des musées
virtuels voisinent avec des revues de l'actualité culturelle. Autrès rubriques:
une bibliothèque virtuelle sur les auteurs et mouvements littéraires français
ainsi qu'une petite anthologie de la poésie. On offre aussi un bouquet de
chansons et de musique. Et encore la multiplication de sites consacrés aux
sciences sociales et humaines: sociologie, science politique, anthropologie,
linguistique, chacun peut y trouver sa'nourriture intellectuelle favorite.
Mais l’Internet n'est pas une «sagesse» en soi. Mais
un outil dans la main de ceux qui l'utilisent et souhaitent profiter, à leur
mesure, des formidables moyens de diffusion liés aux progrès récents de
l'informatique.